En marge de la COP 28, la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a organisé un atelier crucial ce vendredi 8 décembre à Dubaï, centré sur la Contribution du Marché Financier Régional de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) au financement des Contributions Déterminées Nationales (CDN) des pays membres dans la lutte contre le changement climatique.
L’atelier, auquel ont participé des experts éminents tels que Monsieur Ripert BOSSOUKPE, Secrétaire Général de l’Autorité des Marchés Financiers de l’Union Monétaire Ouest Africaine (AMF-UMOA), Madame Gnékélé GNASSINGBÉ de la BOAD, Ababacar DIAW, Directeur Général de la Société de Gestion et d’Intermédiation (SGI) IMPAXIS SECURITIES représentant l’Association Professionnelle des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (APSGI), a été modéré par Valérie-Noelle KODJO DIOP de la BOAD. Les discussions ont porté sur les enjeux du développement durable au sein de l’UEMOA, avec des recommandations émises pour favoriser son financement par le marché régional.
L’évolution rapide du marché des obligations vertes ou durables, dont la valeur a atteint plus de 3 000 milliards de dollars en 2022, offre une opportunité significative pour l’Afrique et l’UEMOA. Cela est d’autant plus pertinent compte tenu des projets identifiés dans les CDN des pays membres, élaborés suite à l’Accord de Paris et actualisés en 2023.
Au cours de l’atelier, des actions concrètes ont été plaidées, notamment :
1. Adoption de mesures incitatives au niveau communautaire : Encouragement des émissions vertes et durables par des incitations et des accompagnements destinés aux émetteurs et investisseurs locaux.
2. Renforcement du cadre réglementaire : Pour favoriser la transparence des reportings lors des émissions (suivant une taxinomie verte) ainsi que tout au long de la durée de vie sur le marché secondaire.
3. Incitation des institutions financières locales : Les Caisses de Dépôts et de Consignations, les Caisses de retraites, et les Compagnies d’assurance de l’Union sont appelées à soutenir la durabilité en s’orientant vers des investissements à impact.
4. Élargissement des secteurs impactés par les CDN : Outre les secteurs traditionnels (agriculture, énergie, santé, biodiversité), une attention particulière devrait être accordée à des problématiques telles que l’égalité du genre, l’éducation, et l’inclusion sociale.
5. Sollicitation des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) : Pour la bonification des émissions locales des États, des Collectivités territoriales et locales, ainsi que du secteur privé, afin de renforcer l’attractivité de ces émissions.