Environ deux ans après sa prise de pouvoir, le général Tiani a signé un décret ce week-end, convoquant des assises nationales du 15 au 19 février prochain au Niger. Ces rencontres ont pour objectif de déterminer la durée de la transition politique amorcée suite au renversement du président Mohamed Bazoum en 2023.
L’annonce, faite par le ministère de l’Intérieur et relayée par plusieurs médias, s’inscrit dans le cadre du « dialogue national inclusif » que le général Abdourahamane Tiani, leader de la junte, avait promis à son peuple dès le début de son mandat.
Pour superviser ces assises, une commission nationale a été créée par décret présidentiel le 8 février 2025. Présidée par le Dr Mamoudou Harouna Djingareye, chef traditionnel, cette commission regroupe d’anciens ministres, des universitaires, des juristes, des militaires, des conseillers du général Tiani, ainsi que des chefs religieux et des représentants de la société civile. Elle se divise en cinq sous-commissions thématiques : paix et sécurité, réconciliation nationale et cohésion sociale, refondation politique et institutionnelle, économie et développement durable, géopolitique et environnement international, et justice et droits de l’homme.
Les travaux des sous-commissions s’appuieront sur les synthèses des concertations régionales menées début 2024 dans les huit régions du pays. La commission nationale a pour mission d’élaborer un avant-projet de la Charte de la Transition, de formuler des recommandations et de rédiger un rapport final, qui sera présenté au général Tiani début mars 2025.
Ces assises nationales, visent à établir les priorités de gouvernance et à définir une feuille de route pour la transition en cours.