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Entretien avec Roger Adom, ancien ministre ivoirien du numérique: « La Côte d’Ivoire est l’un des moteurs du marché numérique africain »

Ange Aristide BYLL
Dernière mise à jour: 2025/12/03 at 2:57 PM
Ange Aristide BYLL Publié 3 décembre 2025
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L’ancien ministre de l’Économie numérique a été un des acteurs clés de l’organisation du Sommet ministériel régional qui s’est tenu, les 17 et 18 novembre 2025, à Cotonou, portant sur la digitalisation en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le ministre Roger Adom revient sur la Déclaration de Cotonou qui a sanctionné ce Sommet.
Monsieur le ministre, vous avez pris une part active au Sommet ministériel à Cotonou, au Bénin, sur une problématique que vous connaissez très bien.

Précisément, en quoi a consisté votre rôle ?

J’ai eu l’honneur d’assurer la coordination technique et diplomatique du Sommet, en étroite collaboration avec la Banque mondiale et le gouvernement du Bénin. Concrètement, j’ai accompagné les équipes dans la préparation des contenus, la rédaction de la Déclaration de Cotonou, l’animation des échanges ministériels, ainsi que dans la recherche du consensus final entre les 22 pays malgré les divergences initiales. Mon rôle a permis d’assurer la cohérence, la qualité et l’ambition du document adopté, tout en veillant au respect des priorités exprimées par les États. Le Sommet de Cotonou a montré que lorsque l’Afrique parle d’une seule voix, elle peut produire des résultats concrets et ambitieux.

Quels sont les enjeux pris en compte dans l’élaboration de la Déclaration de Cotonou ?

Les échanges entre ministres ont été exigeants et parfois intenses, car chacun souhaitait défendre les spécificités de son pays. Le moment le plus déterminant a été la construction d’une vision commune autour d’un marché numérique intégré, fondé sur l’inclusion, la confiance, l’interopérabilité des services publics et le développement de l’Intelligence artificielle. Nous avons réussi à mettre autour de la même table des pays représentant plus de 420 millions d’habitants et près de 350 milliards de dollars de Pib cumulé. Le consensus obtenu témoigne de la maturité politique de notre région et de la volonté collective d’avancer ensemble. Le défi a été de concilier les réalités nationales avec une ambition régionale forte.

En quoi la Déclaration de Cotonou constitue-t-elle un tournant pour les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre en matière de transformation numérique ?

C’est la première fois que 22 pays de deux grandes régions de notre continent s’accordent sur une feuille de route commune pour accélérer la transformation numérique. La Déclaration fixe des engagements clairs sur le haut débit, les infrastructures, les compétences, la cybersécurité, les services publics numériques et l’Intelligence artificielle. Elle marque également un tournant social majeur : l’engagement explicite de créer des millions d’emplois pour les jeunes et les femmes, de réduire la fracture numérique et de rendre chaque pays plus attractif pour les investisseurs. Le numérique est aujourd’hui l’un des rares secteurs capables de créer rapidement des emplois qualifiés, mais aussi des opportunités accessibles dans l’e-commerce, les services à distance, le support technique ou les applications mobiles. Le Sommet de Cotonou représente un changement de paradigme : Nous passons des stratégies isolées à une vision collective. C’est un point de départ structurant.

Quels sont les impacts concrets de cette Déclaration sur les politiques publiques des pays de la région ?

La Déclaration servira de cadre pour harmoniser les politiques nationales, renforcer la coopération entre régulateurs, développer les infrastructures régionales et mutualiser les ressources, notamment en Intelligence artificielle et en cybersécurité. Chaque pays pourra décliner ces engagements dans ses propres réformes. Chaque gouvernement dispose désormais d’un cadre clair pour développer ses infrastructures numériques, réduire les coûts d’accès à l’Internet, renforcer la cybersécurité, former sa jeunesse aux métiers du digital, attirer les investissements privés. Elle constitue également une base solide pour mobiliser les financements internationaux nécessaires à la transformation digitale. Un impact majeur sera ressenti au niveau de l’emploi. Les investissements dans le haut débit, les plateformes numériques et la cybersécurité génèrent de nouvelles chaînes de valeur. Selon les estimations internationales, chaque million de dollars investi dans le numérique peut créer entre 20 et 40 emplois directs et indirects. À l’échelle de 22 pays, le potentiel est immense. Des études de la Banque mondiale montrent également que 1 % d’augmentation du haut débit entraîne 0,2 % de croissance du Pib. L’impact est donc immédiat et mesurable.

Quelle place occupe la Côte d’Ivoire dans le paysage numérique régional ?

La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus avancés de la région en matière d’infrastructures, de services numériques et d’innovation. Il faut pour cela rendre hommage à Son Excellence le Président Alassane Ouattara pour sa vision et son leadership éclairé. Je tiens d’ailleurs à remercier et à féliciter le ministre Kalil Konaté dont l’intervention a été décisive pour l’adoption de la Déclaration de Cotonou. Notre pays occupe une position stratégique, tant par la qualité de ses talents que par la dynamique de son écosystème. La Côte d’Ivoire dispose d’atouts nécessaires pour jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre de la Déclaration de Cotonou et dans la construction du marché numérique régional. Notre pays dispose également d’un taux de pénétration Internet parmi les plus élevés de l’Uemoa, d’un écosystème entrepreneurial dynamique et d’une économie numérique qui représente déjà près de 8 % du Pib. Notre rôle est central : orienter, proposer, entraîner, structurer. La Déclaration de Cotonou confirme que la Côte d’Ivoire est l’un des moteurs du marché numérique africain.

Comment le pays peut tirer profit des engagements pris à Cotonou ?

En s’appuyant sur ces engagements, notre pays pourra améliorer ses plateformes numériques, accélérer la digitalisation de l’administration, développer les compétences en Intelligence artificielle, attirer davantage d’investissements privés et favoriser l’essor des start-up innovantes. La dynamique régionale ouvre aussi la voie à des projets transfrontaliers qui renforceront l’intégration économique, le commerce digital et la compétitivité des entreprises ivoiriennes. Pour notre jeunesse, l’enjeu est immense. Car, des dizaines de milliers d’emplois dans les services numériques, la fintech, les centres de données et le commerce électronique pourront être créés si nous poursuivons les réformes engagées. La dynamique régionale renforcera également l’attractivité de notre pays aux yeux des investisseurs.

Il y a tout de même des défis majeurs pour accélérer la transformation numérique dans la région…

Effectivement. Le premier défi est de garantir un accès à un service Internet de qualité, partout et pour tous à des prix très abordables. Le deuxième défi est de renforcer la confiance : notamment la cybersécurité, la protection des données avec un cadre de gouvernance claire. Le troisième défi concerne le capital humain : former massivement les jeunes aux compétences numériques et à l’Intelligence artificielle pour créer les emplois de demain. Toutefois, le défi le plus crucial demeure celui de l’emploi. Dans une région où 70 % de la population a moins de 30 ans, le numérique peut absorber une partie importante de cette énergie démographique. Tous ces défis sont abordés dans la Déclaration, mais ils exigent un engagement soutenu des États et de leurs partenaires.

Quels sont ces partenaires et comment peuvent-ils accompagner les efforts des pays africains ?

La Banque mondiale joue un rôle essentiel en apportant un soutien technique, financier et méthodologique aux gouvernements. Elle accompagne déjà plusieurs pays dans leurs réformes, leurs infrastructures et leurs programmes d’inclusion numérique. Aujourd’hui, plus de 5 milliards de dollars sont engagés dans des projets numériques en Afrique. Avec la Déclaration de Cotonou, une nouvelle étape s’ouvre : celle d’un accompagnement régional intégré, basé sur des résultats mesurables et des engagements partagés. Nous entrons dans une nouvelle phase : celle de la coordination régionale, qui permet de mobiliser encore plus de ressources privées comme publiques au service de la transformation et de la création d’emplois.

Etes-vous d’avis avec ceux qui pensent que le numérique est un levier de croissance et d’intégration régionale ?

Le numérique n’est pas un secteur isolé : c’est un accélérateur transversal qui transforme l’éducation, la santé, l’agriculture, les finances publiques et l’économie dans son ensemble. Il permet de créer des emplois, de renforcer la transparence, d’améliorer la compétitivité et de rapprocher les citoyens de leurs administrations. Il rapproche d’ailleurs toutes les personnes entre elles. À l’échelle régionale, il facilite l’intégration économique et pose les bases du futur marché numérique africain. L’Afrique doit saisir cette opportunité car les métiers du digital représentent des perspectives majeures pour notre jeunesse. Un pays qui digitalise son administration économise entre 1 % et 2 % de Pib par an, selon les études internationales. L’intégration régionale, elle, permet de créer un marché numérique de plus de 400 millions de consommateurs, attractif pour les investisseurs. C’est un projet de souveraineté, de modernisation et de prospérité partagée pour toute.

De quoi sera fait l’après-sommet ? Concrètement, quels sont les prochains défis ou chantiers prioritaires ?

Le premier chantier est la mise en œuvre effective des engagements pris par les pays. Le second est la structuration d’un mécanisme régional de coordination et de suivi, pour que les ambitions de la Déclaration de Cotonou se traduisent en résultats concrets d’ici 2030. Le troisième est l’accompagnement des pays dans la mise en œuvre de leurs réformes, pour que chaque État bénéficie pleinement de l’élan créé à Cotonou. Enfin, il est essentiel de mobiliser des financements publics et privés, à grande échelle, pour soutenir les infrastructures, les compétences et l’innovation dans nos pays. Au-delà des technologies, la Déclaration de Cotonou est un engagement politique pour l’emploi, la prospérité et l’avenir de notre jeunesse.

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Ange Aristide BYLL 3 décembre 2025
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