L’enveloppe comprend un investissement en capital de 240 millions de dollars et 13,7 millions de dollars sous forme de subventions. Elle servira à financer des projets qui devraient bénéficier directement à 50 millions de personnes.
Africa Finance Corporation (AFC) a annoncé, dans un communiqué publié le mardi 21 mars, avoir obtenu un financement de 253 millions de dollars du Fonds vert pour le climat (GCF) pour son fonds Infrastructure Climate Resilient Fund (ICRF). L’enveloppe mobilisée auprès du Fonds vert pour le climat représente à ce jour le plus important engagement de ce mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en Afrique, a-t-on précisé de même source. L’AFC a également indiqué que le financement comprend un investissement en capital de 240 millions de dollars et 13,7 millions de dollars supplémentaires sous forme de subventions, précisant que l’enveloppe injectée par le Fonds vert pour le climat dans son fonds dédié aux infrastructures résilientes au changement climatique devrait bénéficier à 50 millions de personnes directement et à 144 millions de personnes indirectement. L’ICRF, qui vise une taille finale de 750 millions de dollars, est un instrument de financement innovant lancé par l’AFC et son unité de gestion d’actifs, AFC Capital Partners, pour protéger les infrastructures africaines contre le changement climatique en intégrant des mesures scientifiques de résilience climatique dans la planification, la conception, le développement, la construction et l’exploitation des actifs d’infrastructures. Ce fonds devrait co-investir avec l’AFC dans des « infrastructures nouvelles et existantes qui sont planifiées, conçues, construites et exploitées de manière à anticiper, préparer et s’adapter aux conditions climatiques changeantes du continent » dans 20 pays du continent (Bénin, Cameroun, Tchad, Côte d’Ivoire, RD Congo, Djibouti, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Mali, Mauritanie, Namibie, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Tchad, Togo et Zambie).
Il devrait notamment mettre l’accent sur les transports et la logistique, les systèmes énergétiques, les zones économiques, les télécommunications et les infrastructures numériques.
« L’investissement du Fonds vert pour le climat dans l’ICRF mobilisera les fonds de pension africains et d’autres investisseurs privés pour qu’ils investissent dans des infrastructures résilientes au climat en tant que nouvelle classe d’actifs en Afrique. Il servira également de modèle aux banques et institutions financières locales pour s’engager dans le financement climatique », a déclaré le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Yannick Glemarec, cité dans le communiqué. « L’AFC et ses précieux partenaires du Fonds vert pour le climat inaugurent une classe d’actifs entièrement nouvelle qui s’avérera déterminante pour modifier la manière dont les infrastructures sont planifiées, développées et construites dans le cadre d’un nouveau scénario de changement climatique », s’est félicité de son côté le PDG d’Africa Finance Corporation, Samaila Zubairu.
Fondée en 2007 avec un capital initial de 1,1 milliard de dollars, l’AFC a pour principale mission de catalyser les investissements dans le domaine des infrastructures en Afrique. Ses principaux actionnaires sont la Société africaine de réassurance, la Banque africaine de développement (BAD) et les groupes bancaires panafricains Ecobank et United Bank for Africa (UBA). L’institution revendique plus de 10 milliards de dollars d’investissements dans 35 pays africains, au cours des quinze dernières années.
Agence Ecofin