A la faveur du premier sommet de l’Alliance des Etats du Sahel, le Mali, le Niger et le Burkina-Faso ont décidé de la formalisation de l’Alliance des États du Sahel (AES). Un pas important dans la diplomatie régionale, après le départ collectif des trois Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Oslo WANOU
Mis au banc temporaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) après les changements non constitutionnels de Chef d’Etat, les Etats du Sahel en ont marre de subir les diktats de l’organisation sous régionale. C’est donc pour prendre leur destin en main qu’ils ont décidé d’uni
Des actes forts pour un nouveau départ
Quatre axes principaux ont meublé les échanges durant ces assises. Il s’agit du contexte géopolitique de la sous-région ouest africaine, la situation sécuritaire au sein de l’alliance, l’opérationnalisation de la confédération de l’AES et enfin, les questions de développement. Au chapitre du développement, les chefs d’Etat ont convenu de la création d’une banque d’investissement de l’AES et de la mise en place d’un fonds de stabilisation. Ils ont retenu la mise en place de projets structurants et intégrateurs dans plusieurs secteurs stratégiques (eau et environnement; énergie et mines, agriculture et sécurité alimentaire; les infrastructures et les transports; la libre circulation des biens et des personnes…). Ensemble, les délégués du sommet ont exprimé une résolution collective à redéfinir leurs États en se basant sur des valeurs historiques et socioculturelles, visant à favoriser une nouvelle ère de citoyenneté et promouvoir une gouvernance responsable. Ils ont exposé leur vision d’un espace souverain de sécurité, de paix et de prospérités, soutenue par des politiques économiques et sociales durables utilisant les ressources locales. Il est retenu que la Confédération AES ainsi instituée, sera dotée d’instruments financiers pour soutenir ses politiques économiques et sociales. Des mécanismes facilitant la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’espace AES ont également été définis, favorisant l’intégration régionale et la croissance économique. Les accords et collaboration possibles avec les autres pays et organisations dont la CEDEAO seront incessamment élaborés, les chefs d’Etat ayant instruit les ministres concernés à l’effet de faire des diligences y afférentes. En ce qui concerne les questions diplomatiques, les trois chefs de gouvernement ont convenu de la coordination de l’action diplomatique et d’unir leur voix pour porter les différentes aspirations de l’AES.