Dans un climat économique mondial marqué par une reprise lente et inégale, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a clôturé l’année 2023 avec une remarquable résilience, démontrant ainsi sa robustesse face aux chocs exogènes et endogènes.
L’année écoulée a été témoin d’une performance globalement positive sur les marchés boursiers, soutenue par une combinaison de facteurs tels que les initiatives des autorités politiques et monétaires visant à éviter une récession économique, la stabilité du commerce international, la résistance des entreprises, l’optimisme des investisseurs et l’amélioration relative du moral des ménages liée à la tendance à la baisse de l’inflation.
Le bilan mondial des marchés financiers est manifeste, avec une progression de 22,1 % de l’Indice MSCI WORLD à la fin de l’année (contre -19,46 % en 2022), tandis que le MSCI EMERGING & FRONTIER MARKETS a enregistré un gain de 6,9 % (contre -22,46 % en 2022).
Dans cette dynamique positive, la plupart des Bourses africaines ont également clôturé l’année 2023 en territoire positif.
La BRVM a suivi cette tendance avec brio, affichant une solide performance à la clôture de la dernière séance de l’année. Les principaux indices de la BRVM ont tous affiché une orientation à la hausse, notamment les indices BRVM 30 (+7,85 %), BRVM Prestige (+1,47 %) et BRVM Composite (+5,38 %).
La capitalisation du marché obligataire a atteint 10 302,27 milliards de FCFA, enregistrant une augmentation significative de 15,41 %. De même, la capitalisation du marché des actions s’est établie à près de 8 000 milliards de FCFA (7 966,95), enregistrant une croissance de 5,38 %. Ces résultats consolident la position de la BRVM en tant que 5ème Bourse en Afrique.
Malgré les succès de l’année écoulée, l’année 2024 s’annonce pleine de défis pour la BRVM. Les priorités incluent la poursuite des efforts pour accroître le nombre de sociétés cotées, en particulier l’admission des PME, une participation accrue des investisseurs institutionnels, le développement de la culture boursière au sein de la population, la promotion de la finance durable et de la finance islamique, l’exploration de nouveaux marchés, l’accélération de l’intégration des bourses africaines, et une mise en œuvre renforcée de la technologie pour garantir rapidité et sécurité dans les transactions.