Au 30 juin 2025, le chiffre d’affaires des services financiers dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a progressé de 16,5 %, selon la note de conjoncture économique d’août 2025.
Abdul Wahab ADO
Les indicateurs sont au vert pour les agents économiques du secteur des services financiers dans l’Union. À fin juin 2025, leur chiffre d’affaires a enregistré une progression annuelle de 16,5 %, selon la note de conjoncture économique publiée en août 2025 par la BCEAO. Cette croissance s’observe dans l’ensemble des pays membres de l’UEMOA dont le Sénégal (+22,8%), le Togo (+19,4%), le Mali (+16,5%), la Côte d’Ivoire (+14,9%), le Niger (+14,6%), le Burkina (+12,9%), le Bénin (+12,1%) et la Guinée-Bissau (+7,9%).
La note de conjoncture économique mentionne également un accroissement de la masse monétaire à fin juin 2025. Cette progression résulte de la hausse en glissement annuel des actifs extérieurs nets (+5.546,6 milliards ou +197,3%) et des créances des institutions de dépôt sur les unités résidentes (+ 3.928,0 milliards ou +6,7%). Le renforcement des AEN est lié essentiellement à la mobilisation des ressources extérieures par les Etats selon la BCEAO.
Selon les prévisions de la BCEAO, l’activité économique en glissement annuel progresserait de 6,5% au troisième trimestre 2025, après des estimations de 6,5% et 7,0% respectivement aux, deuxième et premier trimestres 2025.
La vigueur de la demande intérieure contribuerait à renforcer la croissance dans les pays de l’UEMOA. Noter que la croissance serait principalement portée par une progression de la demande intérieure et des améliorations continues dans certains secteurs clés, tels que l’agriculture vivrière, les activités extractives, le commerce, les services marchands et non marchands, le transport et les BTP.
En perspective, le taux d’inflation au sein de l’Union, en glissement annuel, devrait s’établir à 0,6% en août, -0,5% en septembre 2025 et -0,1% en octobre 2025 selon la note de conjoncture économique d’août 2025.
Le niveau projeté de l’inflation résulterait de la baisse des cours mondiaux des denrées alimentaires ainsi que de l’approvisionnement suffisant des marchés de l’Union en produits céréaliers à la faveur de la bonne campagne agricole 2024/2025. Toutefois, cette évolution pourrait être atténuée par l’effet de la persistance de l’insécurité dans certaines zones de l’Union, rapporte la note de conjoncture économique d’août 2025.