La connectivité du sud-Niger constitue une préoccupation majeure pour l’administration du président Abdourahamane Tiani. Cette priorité est illustrée par la signature d’un accord de financement de 400 millions de dollars, conclu le mercredi 4 juin 2025, entre Han Fraeters, représentant de la Banque mondiale au Niger, et le Premier ministre nigérien, Mahaman Ali Lamine Zeine. Cet investissement colossal est destiné à la réhabilitation de la route Maradi-Zinder et à la modernisation de 525 km de réseaux secondaires, avec des retombées économiques et sociales attendues pour 16 millions de Nigériens. Ce projet stratégique vise, selon nos confrères du site d’information ActuNiger, à transformer les infrastructures routières du sud du pays, avec des impacts escomptés sur la croissance, l’emploi et l’intégration régionale.
Inscrit dans le cadre du Plan de Refondation de la République 2025-2029, ce programme permettra la réhabilitation du tronçon Maradi-Zinder de la RN1 (232,8 km) ainsi que la modernisation de 525 km de routes rurales et de desserte. Selon le chef du gouvernement, les travaux seront répartis en quatre lots pour favoriser la participation d’entreprises nigériennes, de l’ONAHA et même du génie militaire. « Le Niger est un pays vaste. Il nous faut la connectivité des routes, non seulement pour relier les régions entre elles, mais aussi pour renforcer les liens avec nos pays frères de l’AES et l’ensemble de nos voisins », a déclaré Mahaman Ali Lamine Zeine, réaffirmant la dimension géostratégique du projet.
Au-delà de son importance logistique, le projet est conçu comme un levier de développement économique et social, notamment dans les régions sud, considérées comme le poumon économique du Niger. Il s’agit de faciliter l’accès aux marchés, aux centres de santé, aux écoles, tout en stimulant l’entrepreneuriat local, l’emploi des jeunes et la valorisation des produits agricoles.
« Ce projet a le potentiel de transformer durablement le sud du Niger, en touchant directement plus de 16 millions de personnes », a affirmé Han Fraeters. Il a également souligné les aspects innovants du programme, notamment la prise en compte des enjeux de résilience climatique, l’établissement d’un système d’entretien routier durable, ainsi qu’un investissement dans « l’équité territoriale, la mobilité et les services essentiels ».
« Ce que nous essayons de faire, c’est de montrer qu’une collaboration constructive avec la Banque mondiale est non seulement possible, mais aussi porteuse de transformation, même pour des États qui font le choix de leur souveraineté », a déclaré le Premier ministre.
Mahaman Ali Lamine Zeine a enfin précisé que « toutes les dispositions seront prises pour garantir une bonne exécution, dans le strict respect des procédures et avec une gestion intègre des ressources ».