Le Fonds monétaire international (FMI) annonce la réduction de 36 %, soit un montant d’environ 1,2 milliard de dollars par an les coûts d’emprunt du Bénin et la grande majorité des pays membres de l’institution à compter du 1er novembre 2024. C’est à l’issue du conseil d’administration du FMI tenu ce vendredi 11 octobre 2024 que l’annonce a été faite dans un communiqué.
Abdul Wahab ADO
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a révisé sa politique en matière de commissions et de commissions additionnelles. L’annonce a été faite par Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI. Selon cette dernière, « Dans un contexte mondial difficile et à une époque où les taux d’intérêt sont élevés, nos pays membres sont parvenus à un consensus sur un ensemble complet de mesures qui à la fois réduisent considérablement le coût des emprunts et préservent la capacité financière du FMI à venir en aide aux pays qui en ont besoin ». Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI à l’occasion de la tenue du conseil d’administration a également précisé que « Les mesures approuvées réduiront les coûts d’emprunt des pays membres auprès du FMI de 36 %, soit un montant d’environ 1,2 milliard de dollars par an. Le nombre de pays assujettis à des commissions additionnelles au cours de l’exercice 2026 devrait ainsi passer de 20 à 13 ». « Pour parvenir à cela, la marge par rapport au taux d’intérêt sur le DTS sera réduite, le seuil des commissions additionnelles proportionnelles à l’encours des crédits sera relevé, le taux des commissions additionnelles proportionnelles à la durée des crédits sera abaissé et les seuils des commissions d’engagement seront augmentés. Ce train de mesures, qui vient d’être approuvé, entrera en vigueur 1er novembre 2024. »
Le numéro 1 de de l’institution de Bretton Woods a aussi fait savoir que « Bien qu’elles aient été considérablement réduites, les commissions et commissions additionnelles restent un élément essentiel du cadre coopératif de prêt et de gestion des risques du FMI, en vertu duquel tous les pays membres doivent apporter leur contribution et peuvent bénéficier d’un soutien en cas de besoin. Ensemble, ces commissions et commissions additionnelles couvrent les frais d’intermédiation des prêts, aident à constituer des réserves pour se prémunir d’éventuels risques financiers et incitent à faire appel à l’emprunt avec prudence. Cela contribue à doter le FMI d’une assise financière solide qui lui permet d’apporter à des conditions abordables un soutien primordial aux pays membres au moment où ils en ont le plus besoin pour faire face à leurs besoins de financement de la balance des paiements ». « Grâce à cette réforme, le FMI peut continuer à servir ses pays membres dans un monde en constante évolution. »
Pour rappel, le Fonds monétaire international (FMI) est une institution internationale regroupant 190 pays, dont le but est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière. Il s’emploie à assurer la croissance et la prospérité durables de l’ensemble de ses 190 pays membres. Pour y parvenir, il soutient des politiques économiques qui favorisent la stabilité financière et la coopération monétaire, essentielles à la productivité, la création d’emplois et le bien-être économique. Le FMI est gouverné par ses pays membres, auxquels il rend compte de son action. Le FMI est chargé de trois missions cruciales : promouvoir la coopération monétaire internationale, favoriser l’expansion du commerce et de la croissance économique, et décourager les politiques économiques susceptibles de nuire à la prospérité. Pour s’acquitter de ces missions, les pays membres du FMI coopèrent entre eux et avec d’autres organes internationaux pour améliorer les conditions de vie des populations.